Caroline ANSSENS

C’est en tant que Psychomotricienne que Caroline Anssens débute sa carrière auprès d’enfants et d’adolescents atteints de surdi-cessité, activité qu’elle exercera pendant 10 ans.

Puis elle intègre un laboratoire pharmaceutique français, spécialisé en oncologie, maladies rares, neurosciences et santé familiale. C’est dans ce domaine en particulier qu’elle s’essaye à l’écriture professionnelle, par la mise à disposition auprès des professionnels de santé — pour leurs patients — de brochures d’information, de conseils, de films, favorisant l’éducation thérapeutique ainsi que le bon usage du médicament dans la vie quotidienne.

Passionnée d’écriture et de collages alliant papiers et mots, Caroline Anssens a remporté le prix du magazine Traits en 1990.

Des cailloux bleus plein les dents est son premier roman.

https://www.instagram.com/carolineanssens/


Goûter Littéraire des Seniors de Vincennes – octobre 2023

Vous pouvez lire la note de lecture de
« Xavier … Un ch’ti à Vincennes » en cliquant sur la page ci-dessous

« Chance et honneur d’avoir été invitée au « Goûter Littéraire » des Séniors de Vincennes, pour présenter mon livre: 

« Des cailloux bleus plein les dents ».
Nous avons tous été des adolescent(e)s,Nous avons tous été confrontés à la perte,Nous avons tous des histoires de famille abracadabrantesques,Nous avons tous des chansons à jamais gravées dans nos têtes,Nous avons tous …
Mais quelle joie d’échanger avec toutes ces personnes férues de littérature, sur cette adolescente en pétard qui, de toute sa rage, de toute sa force, de tout son amour, de tous ses rêves, occupe les pages « Des cailloux bleus plein les dents ».
Merci à ce merveilleux auditoire et à la commission Culture-Loisirs du Conseil des seniors de l’Espace Régine-et Pierre-Souweine de Vincennes » 


« Des cailloux bleus plein les dents » chez « Albertine«  à New York !
Juin 2023

Merci à Sandrine Butteau et à toute son équipe d’accueillir « Des cailloux bleus plein les dents » dans ce splendide lieu qu’est « Albertine« : Librairie spécialisée dans la littérature française classique et contemporaine » – New-York 😍

Photo: C. Anssens


Signature le 18 juin 2023 à la Librairie d’Odessa (Paris 14ème)

Rencontre avec Caroline Anssens animée par Michèle Cléach autour de son livre « Des cailloux bleus plein les dents ».

Une rencontre intense, animée par Michèle Cléach*, autour de la genèse « Des cailloux … » : La construction du récit (sans ordre chronologique), l’écriture, la langue, la voix. Le regard sans complaisance, lucide et tendre à la fois. Les personnages, l’usage des photos, des documents, de la bande-son. Le pourquoi des fragments. L’apport des ateliers d’écriture, la recherche d’éditeurs …

*Michèle Cléach est formatrice chez Aleph-Écriture, conceptrice et animatrice de dispositifs d’écriture (auto-biographiques) et animatrice du site « Le Dire et l’Écrire ».

www.ledireetlecrire.com

Note de Michèle Cléach 22 mars 2023
A propos du livre « Des cailloux bleus plein les dents » de Caroline Anssens

Sur la 4ème de couverture, l’éditeur a écrit : « Des cailloux bleus plein les dents » est le premier roman de Caroline Anssens. Roman ou récit ?
Pour être tout à fait honnête, je dois dire que je connais Caroline Anssens et je sais ce que ce premier « roman » doit à sa propre histoire. Mais récit ou roman, qu’est-ce que ça peut bien faire après tout ? Ce qui compte, n’est-ce pas la qualité de l’écriture, la qualité de la mise en récit, la qualité littéraire du texte. Et ces qualités, Des cailloux bleus plein les dents les possèdent toutes. Car n’est-ce pas une prouesse littéraire que de faire tenir ensemble des fragments, sans aucun ordre chronologique, sans que jamais le lecteur ne se perde, ni dans le récit, ni dans les personnages, ni dans les différents points de vue, celui de la narratrice à tous les âges, celui du temps de l’écriture, celui de l’enfance, celui de l’adolescence et celui de la jeune adulte ?
Quel que soit l’âge, l’adresse est à la mère, tombée malade quand la narratrice avait à peine 13 ans, morte quand elle en avait tout juste 16. Je ne dévoile rien, le lecteur en est avisé dès le début du texte. Dès le début du texte il y a la mère, il y a le père, « Ton Jacques », jamais autrement nommé, et dans cette appellation « Ton Jacques », tout est dit de leur relation à ces deux-là ; il y a la maladie et la mort, et le fracas qui s’ensuit : Lorsque tu es partie, nous sommes devenus quasi instantanément des êtres désemparés, sonnés, fracassés.
Dans la mémoire de la narratrice, c’est le chaos. Plus rien n’est en ordre dans ce que furent les trois années de la maladie et les trois années qui ont suivi. Alors, fragment après fragment, elle part en quête de ces années : on passe d’une époque à une autre, d’un personnage à l’autre, on va, on vient dans des évocations, des souvenirs épars, comme dans un puzzle géant dont les pièces seraient de taille différente et ne se raccorderaient pas toujours : les fragments sont plus ou moins longs, savamment agencés, quelquefois, trois ou quatre se suivant disent un événement, racontent un Le dire et l’écrire épisode marquant, quelquefois ils se succèdent, sans lien apparent, quelquefois ici ou là, juste une phrase, plus ou moins longue. On passe aussi d’un point de vue à l’autre – et la langue aussi s’adapte – celui de l’enfant « toujours accrochée à tes jupes », celui de l’adolescente rageuse, qui voudrait seulement vivre : « Maman, toi partie, j’ai dansé et ri, seize ans et cette liberté qui s’offrait à moi, tirer un trait sur la maladie qui bouffait ta jolie peau, ôter la vision de ce sein que tu n’avais plus. », celui de la jeune femme dépassée par le chaos : « On me dit mignonne, peut-être, mais cassée, triste, voit pas le bout, ni le soleil. », celui de la femme d’aujourd’hui qui revisite le temps d’hier : « Je ne sais plus qui a écrit qu’un orphelin est toujours la pute de quelqu’un. Tais-toi, soit gentille, dis merci, boucle-la. »
Et dans cette quête de la mémoire, heureusement il y a les photos, les lettres et la bande-son, qui vont aider à tout remettre en ordre : « c’est quoi ce besoin de chercher après tant d’années ce qui s’est exactement passé, de retrouver des dates, de reprendre le fil de l’histoire ? », jusqu’à ce qu’enfin toute cette vie soit rangée :
Je t’ai regardée Maman.
T’étais encore bien trop près, fallait qu’entre nous l’air s’immisce, circule. Alors j’ai décollé les images, les souvenirs, je t’ai dépliée, dépoussiérée puis j’ai lavé ta mort
à grande eau.
Et de la première à la dernière ligne, Caroline Anssens n’a pas lâché la main du lecteur et/ou de la lectrice qui, eux, n’ont pas laissé tomber un seul de ses cailloux bleus. Alors roman ou récit ? On s’en fiche !